Résumé
Dans son essai "Comment je vois le monde", Albert Einstein expose une vision du monde profondément humaniste et imprégnée d'un sens de l'émerveillement face au mystère de l'univers. Il rejette l'idée d'un Dieu personnel qui récompense ou punit, mais se considère comme profondément religieux dans le sens où il est captivé par la beauté et la rationalité de l'ordre naturel.
Il prône une vie simple et frugale, dédaignant la richesse, le succès superficiel et le luxe, qu'il juge méprisables. Pour Einstein, les idéaux qui éclairent son chemin sont la Bonté, la Beauté et la Vérité. Il souligne l'importance du lien avec les personnes partageant les mêmes valeurs et de l'engagement dans la quête objective de la connaissance scientifique et artistique, sans quoi la vie lui semblerait vide.
Politiquement, il est un fervent défenseur de la démocratie, s'opposant farouchement aux systèmes autoritaires et à la guerre, qu'il considère comme la pire manifestation de la vie en troupeau. Il hait le patriotisme basé sur la violence insensée et milite pour une humanité pacifique et solidaire, soulignant que chaque individu doit être respecté et qu'aucune personne ne doit être idolâtrée. Bien qu'il se sente un "voyageur solitaire", il reconnaît que son existence est intrinsèquement liée au travail des autres et qu'il a le devoir de contribuer en retour.
Pour Einstein, la véritable valeur de l'être humain réside dans sa capacité à se libérer de son ego et à s'ouvrir au tout, à la compréhension de la structure merveilleuse du monde existant, même si cette compréhension ne peut être que partielle.
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